Fonds Japon

L’une des principales originalités de l’EFEO est de disposer de centres permanents dans les différents pays d’Asie. En ce qui concerne le Japon, c’est à partir de 1921 que la France et le Japon décident de collaborer dans les domaines scientifiques. De cette collaboration débouche, en 1924, l’inauguration de la Maison franco-japonaise à Tōkyō avec, parmi ses premiers organisateurs, Alfred Foucher (1865-1952), un ancien directeur de l’EFEO. A partir de 1968, l’EFEO s’installe de manière permanente à Kyōto, dans un premier temps dans une partie du temple Shōkoku-ji 相国寺, entre 2000 et 2013, dans le bâtiment de la Scuola di Studi Sull’Asia Orientale, situé face à l’université de Kyôto, et depuis le début de l’année 2014 dans son tout nouveau centre situé à deux pas du célèbre « Pavillon d’argent » 銀閣寺. Depuis 1994, l’EFEO dispose d’une antenne à Tōkyō située au sein du Tōyō Bunko 東洋文庫.

  • Le fonds japonais aujourd’hui

L’accent est en priorité mis sur les thèmes de recherches des chercheurs de l’EFEO. Les principales acquisitions portent ainsi sur les religions, l’art et l’archéologie, l'ethnologie (minzokugaku 民俗学), sans oublier la sinologie japonaise. La bibliothèque abrite également une intéressante collection de « mélanges ».

Dans certains domaines, le fonds japonais a été associé au fonds chinois. Ainsi, en ce qui concerne le bouddhisme, l’art, l’archéologie et le taoïsme, les monographies ont été regroupées jusqu’en 2004 au sein de cotes communes telles que CHI/JAP BUD, CHI/JAP ARTS, CHI/JAP ARCHEOL ou CHI/JAP TAO.

Le fonds japonais a toujours été par nature destiné à compléter les bibliothèques parisiennes (Institut des Hautes Etudes Japonaises, Bulac), en poursuivant les acquisitions sur les points forts de l’EFEO : religions/histoire religieuse ; archéologie ; art et iconographie religieuse ; épigraphie.

Le fonds s’est également enrichi ces dernières années grâce à des dons d’éminents chercheurs tels que Serge et Vadime Elisseeff ou, plus récemment, Hubert Durt qui avait lui-même reçu en legs les bibliothèques d’Etienne Lamotte et d’Anna Seidel.

Le fonds japonais compte aujourd’hui environ 8 000 volumes et 224 titres de périodiques en japonais (dont 160 vivants), couvrant des domaines allant de l’archéologie (Kōkogaku zasshi 考古学雑誌 ; Tōnan Ajia kōkōgaku 東南アジア考古学, etc.), aux études extrême-orientales (Tōyō Gakuhō 東洋学報 ; Tōyōshi Kenkyū東洋史研究 ; Higashi Ajia Kenkyū 東アジア研究, etc.) avec, bien évidemment, une large portion dédiée à l’étude des religions (Shinshū sōgō kenkyūjo kenkyū kiyō 真宗総合研究所研究紀要 ; Mikkyōgaku 密教学 ; Shintō shūkyō 神道宗教 ; Sōtoshū Kenkyūin Kenkyū Kiyō 曹洞宗研究院研究紀要, etc., mais aussi en langues occidentales Cahiers d’Extrême-Asie, Japanese Journal of Religious Studies, Japanese Religions, Journal of Religion in Japan, etc.).

Contact : Antony Boussemart, responsable du fonds Japon