Biographie

Jacques P. Leider est un historien spécialisé sur l'Asie du Sud-est continentale avec une compétence particulière pour l'histoire précoloniale, coloniale et contemporaine de la Birmanie (Myanmar). 

Après des études à l'Institut national des langues et civilisations orientales (birman, tibétain) et à Paris IV Sorbonne (histoire) de 1981 à 1987, il entra comme professeur d'histoire dans l'enseignement secondaire à Luxembourg où il enseigna l'histoire, la géographie et l'instruction civique. Sa carrière a évolué dans l'alternance entre la recherche en Asie du Sud-est et l'enseignement dans son pays natal. De 1995 à 1999, il fut au service de la Coopération luxembourgeoise en Thaïlande et assura des cours de français au Département des langues occidentales de l'Université Chulalongkorn et aux lycées de Benjamarachalai et Satrivitthaya. 

En 1998, il obtint son doctorat à l'Institut national des langues et civilisations orientales avec une recherche sur l'histoire du royaume arakanais du XVe au XVIIe siècle. Il fut recruté comme membre de l'Ecole française d'Extrême-Orient en 2001. Il vécut et travailla en Birmanie jusqu'en 2006 y créant le premier bureau de l'EFEO. 

A partir de 2008, Jacques Leider fut responsable pour la construction de la nouvelle bibliothèque de recherches et d'études de l'EFEO à Chiang Mai, inaugurée en 2011 par SAR la princesse Sirindhorn. 

Il fut conseiller à l'Ambassade du Grand-duché de Luxembourg à Bangkok en 2013-14 et senior consultant auprès du bureau de la Coordinatrice résidente des Nations Unies à Yangon en 2015. 

Responsable du centre de l'EFEO à Bangkok et Yangon à partir de 2017, il assura la coordination du projet CRISEA (Competing Regional Integrations in Southeast Asia), www.crisea.eu (2017-2021). 

Jacques Leider a publié de nombreux articles sur l'histoire de l'Arakan et de la Birmanie précoloniale. Il a aussi contribué des avis d'expert dans le processus de classement d'objets et de sites d'héritage culturel (UNESCO). Depuis 2012, il a participé à travers des entretiens et sa production scientifique au débat international sur la problématique des rohingya et la crise du Rakhine State. En mai 2015, The Globe and Mail, le plus grand quotidien au Canada, a qualifié Jacques Leider de "world's leading authority on the region's history".