Le Baphuon : un siècle de restauration

Cérémonie de consécration du Bouddha couché

 

Cérémonie de consécration du Bouddha du temple du Baphuon, le 4 juin 2008

Extrait de l’allocution de Sa Majesté le Roi Norodom Sihamoni

« …Le Cambodge est heureux d’avoir pu élaborer un modèle de coopération internationale  pour la sauvegarde du patrimoine, modèle qui est aujourd’hui cité en exemple dans le monde…Je souhaite à cet égard remercier chaleureusement la France et l’EFEO pour leur noble engagement en faveur du patrimoine culturel khmer et pour avoir aidés à effectuer des recherches et à restaurer cette auguste statue du Bouddha, contribuant ainsi à la préservation de ce patrimoine. Ce grand Bouddha symbolise l’intelligence du peuple khmer qui vénère le bouddhisme, lequel nous amène à atteindre, dans la mesure du possible, la sérénité, le bonheur, la paix et la prospérité.
En cette importante occasion, je forme le vœu que cette immense statue du Bouddha du Baphuon devienne un symbole de la solidarité, de l’amitié et de la paix entre tous les peuples. »

 

Extrait de l’allocution de Franciscus Verellen, directeur de l’École française d’Extrême-Orient

« …En 1997, l’anastylose de la statue fut opérée en progressant des membres inférieurs vers la tête. Quarante mille pierres furent déposées puis remises en place sur un réseau de pieux forés. Il fallut procéder à un rééquilibrage de la distribution des charges et mieux transmettre le poids des maçonneries jusqu’aux profondeurs des remblais archéologiques.
Une telle opération n’aurait jamais été menée à terme sans les précieux accords de coopération qui, dans le cadre du CIC, lient à la fois l’École française d’Extrême-Orient au ministère français des Affaires étrangères et à l’Autorité nationale APSARA qui est en charge du site. Je tiens tout particulièrement à féliciter Pascal Royère, responsable de cet extraordinaire projet, et à remercier l’ensemble des équipes d’architectes, archéologues, charpentiers, maçons, tailleurs de pierre et ouvriers qui ont œuvré ici sans faillir.

Depuis sa création, l’École française d’Extrême-Orient a toujours gardé pour principe le va-et-vient entre l’architecture et l’archéologie. Cinquante ans plus tard, rendant hommage aux pionniers de l’archéologie et de la philologie khmères, George Cœdès tenait à rappeler que pour comprendre les temples, il ne fallait pas laisser dans l’ombre « les coutumes et les croyances du peuples qui, par son labeur, avait construit Angkor ». Je formule le vœu que cette cérémonie de consécration du grand Bouddha couché soit pour nous aussi – chercheurs et hommes d’aujourd’hui -, l’occasion solennelle de nous souvenir de cela. »

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