
Nouvelle parution : Imperiled Destinies
22 AVRIL 19
Franciscus Verellen
Imperiled Destinies : The Daoist Quest for Deliverance in Medieval China
Cambridge, MA, Harvard University Press, 2019.
Cet ouvrage rend compte de l'évolution, sur une période de huit siècles, des croyances taoïstes quant aux notions de culpabilité et de rachat, en investiguant les voies empruntées par les croyants pour sauver leurs destinées « en péril ». Les sources historiques du Moyen-Age chinois dépeignent un monde englouti par le mal, où l'existence humaine est gagée dès la naissance, et encore accablée davantage tout au cours de la vie, par une accumulation de dettes et obligations ici-bas et dans l'au-delà.
Entre les IIe et Xe siècles de notre ère, le taoïsme suscite la première organisation liturgique en Chine, qui dans un dialogue vigoureux et constant avec le bouddhisme, bouleversera la pensée chinoise sur des sujets aussi fondamentaux que les causes de la souffrance, la nature du mal et les visées de la rédemption. La rencontre du taoïsme classique et du yoga indien engendre au Ve siècle une nouvelle quête, toute intérieure, pour atteindre la délivrance du mal. L'ordre liturgique taoïste prend corps sous les Tang avec le développement de ses communautés monastiques, la participation d'une grande partie de la société laïque et tout un arsenal de rituels pour la sauvegarde de l'État.
Franciscus Verellen explique comment les sacrements taoïstes agissaient sur le monde invisible pour apporter à l'homme, effrayé par la mort, accablé par la maladie ou les deuils, guérison et extase de la délivrance. S'appuyant sur des textes de prière, des sermons liturgiques et des récits expérientiels, l'auteur conte la rédemption taoïste en déclinant son vocabulaire, en dégageant sa conception du sacrifice et déroulant les métaphores reliant les mondes visible et invisible. Les destinées gagées en péril obtenaient leur libération par le rituel ; l'homme était guéri, purifié, affranchi, délivré, passait des ténèbres à la lumière.
publications
Imperiled Destinies : The Daoist Quest for Deliverance in Medieval China
Cambridge, MA, Harvard University Press, 2019.
Cet ouvrage rend compte de l'évolution, sur une période de huit siècles, des croyances taoïstes quant aux notions de culpabilité et de rachat, en investiguant les voies empruntées par les croyants pour sauver leurs destinées « en péril ». Les sources historiques du Moyen-Age chinois dépeignent un monde englouti par le mal, où l'existence humaine est gagée dès la naissance, et encore accablée davantage tout au cours de la vie, par une accumulation de dettes et obligations ici-bas et dans l'au-delà.
Entre les IIe et Xe siècles de notre ère, le taoïsme suscite la première organisation liturgique en Chine, qui dans un dialogue vigoureux et constant avec le bouddhisme, bouleversera la pensée chinoise sur des sujets aussi fondamentaux que les causes de la souffrance, la nature du mal et les visées de la rédemption. La rencontre du taoïsme classique et du yoga indien engendre au Ve siècle une nouvelle quête, toute intérieure, pour atteindre la délivrance du mal. L'ordre liturgique taoïste prend corps sous les Tang avec le développement de ses communautés monastiques, la participation d'une grande partie de la société laïque et tout un arsenal de rituels pour la sauvegarde de l'État.
Franciscus Verellen explique comment les sacrements taoïstes agissaient sur le monde invisible pour apporter à l'homme, effrayé par la mort, accablé par la maladie ou les deuils, guérison et extase de la délivrance. S'appuyant sur des textes de prière, des sermons liturgiques et des récits expérientiels, l'auteur conte la rédemption taoïste en déclinant son vocabulaire, en dégageant sa conception du sacrifice et déroulant les métaphores reliant les mondes visible et invisible. Les destinées gagées en péril obtenaient leur libération par le rituel ; l'homme était guéri, purifié, affranchi, délivré, passait des ténèbres à la lumière.
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