Plus de trois semaines ont passé depuis le tremblement de terre du 11 mars. Le bilan des dégâts commence à se préciser — on compte actuellement plus de 27500 morts et disparus, mais ce nombre augmente encore chaque jour. Les effets des graves accidents de la Centrale nucléaire de Fukushima Dai-Ichi sont encore loin de finir. Les autorités avouent qu’il faudra des mois pour arrêter les rejets de radioactivité dans l’environnement. Alors qu’il y a encore plus de cent soixante milles personnes qui sont obligées de vivre dans des refuges temporaires dans les régions les plus touchées, la vie dans le reste du Japon revient petit à petit à la normale. Ou plutôt, nous commençons à nous habituer à la nouvelle norme : nous économisons le plus possible l’usage d’électricité ; chaque jour, nous regardons le journal pour s’assurer de la “dose” de la radioactivité dans l’atmosphère. Tant bien que mal, nous devons continuer à vivre. Toute la média fait une campagne gigantesque de solidarité, mais cela peut faire craindre l’émergence d’un certain discours totalitaire.
Quoi qu’il en soit, le printemps revient même sur ce pays abattu, et nous avons, comme tous les ans, une magnifique floraison des sakura partout dans Tôkyô. Voici une photo prise le 4 avril, dans un parc tout près du Tôyô bunko où le bureau du Centre de Tôkyô se trouve.


 printemps 2011