Marianne Bujard Lausanne (Suisse), 1958 Membre depuis 1995 Diplômée de la faculté des Lettres de l'université de Lausanne en 1986, Marianne Bujard a étudié le chinois à l'université de Genève et à l'université de Pékin (1981-1983). Elle a poursuivi ses études à Paris, à l'EPHE, Ve section, où elle a obtenu son doctorat en 1994. Engagée à l'EFEO en 1995, elle a été responsable du centre de l'EFEO à Taiwan (1995-1997), puis du centre de l'EFEO à Pékin (1999 à 2002). De 2003 à 2006, elle a assuré un enseignement à Ve section de l'EPHE et à Lyon 2, dans l'UFR d'Anthropologie. Depuis septembre 2006, elle est à nouveau responsable du centre de Pékin. Ses recherches portent sur la religion de la Chine ancienne, aussi bien sur l'élaboration et le fonctionnement de la religion impériale que sur les cultes des lieux saints et la quête de l'immortalité. Elle a consacré sa thèse à l'analyse de la mise en place du sacrifice au Ciel, rituel suprême du culte impérial, et réalisé une longue étude sur un culte situé au Shaanxi, que les sources anciennes permettent de dater du VIIIe siècle avant notre ère, et dont on peut encore observer les survivances aujourd'hui. Ses travaux reposent sur l'étude critique de sources de différentes natures - textuelles, épigraphiques, iconographiques et enquêtes de terrain -, afin de saisir au mieux les dimensions sociales et historiques des phénomènes envisagés. À partir de 1996, elle a travaillé en collaboration avec d'autres chercheurs français et chinois au projet " Hydraulique et société en Chine du Nord ", lancé par le centre de Pékin de l'EFEO. Elle a étudié un culte communautaire situé près de Pucheng au Shaanxi. Ce culte est dédié à une divinité à laquelle les villageois s'adressent depuis les Tang pour faire venir la pluie. Depuis près de quatre cents ans, onze communautés villageoises assurent par rotation annuelle l'entretien du sanctuaire et l'organisation des cérémonies (voir bibliographie). Dans la voie tracée par Kristofer Schipper et le projet " Pékin, ville sainte ", elle a entrepris, dans le cadre d'une coopération internationale entre l'EFEO et l'Université Normale de Pékin, un nouveau programme de recherche intitulé " Epigraphie et mémoire orale des temples de Pékin - Histoire sociale d'une capitale d'empire ". Son objectif est de mieux comprendre le fonctionnement de la société urbaine de Pékin en relation avec ses institutions religieuses et associatives. Une équipe franco-chinoise composée d'historiens et de spécialistes de la religion travaillent sur un corpus composé de plus de cinq cents inscriptions, plusieurs centaines de documents d’archives et des matériaux recueillis au cours des enquêtes menées sur place. Une publication des résultats de ce programme sous la forme de cinq volumes consacrés aux onze cents temples inventoriés est en cours. |
Publications 1998 " Le culte du Joyau de Chen : culte historique, culte vivant ", dans Cahiers d'Extrême-Asie, 10, p. 131-181. 2000 Le sacrifice au Ciel dans la Chine ancienne : théorie et pratique sous les Han occidentaux, Paris, EFEO (Monographies, 187). 2001 « Le culte de Wangzi Qiao ou la longue carrière d'un immortel », dans Etudes chinoises, 17, printemps-automne 1999, p. 115-158 (paru en 2001) 2003
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