Thème annuel
“Temple, ville et territoire en Asie du Sud-Est”

L’étude du temple a toujours occupé une place majeure dans l’historiographie de l’Asie du Sud-Est ancienne. Ces recherches ont pour l’essentiel été concentrées sur les fonctions religieuses du monument, qui dictaient tout à la fois ses formes architecturales et son décor.

Mais le temple, oeuvre architecturale, est à l’avant-poste des politiques de structuration du territoire des Etats : qu’il soit temple royal ou temple villageois, il reste un élément central de l’espace social. Par le biais de représentations communes à l’ensemble de la région, il définit un espace associé à un pôle d’autorité et il est, avec la communauté qui le sert, au coeur de la vie économique.

Les archéologues et les urbanistes appréhendent aujourd’hui le temple par un emboîtement de différentes logiques spatiales, auxquelles correspondent des approches thématiques complémentaires : la radioscopie du temple apporte principalement les données historiques sur l’évolution de l’architecture ; l’étude de sa statuaire et de son décor nous éclaire sur le cahier de charges imposé à l’architecte, comme sur les pratiques religieuses ; l’étude de sa place dans un contexte urbain et régional sert de support à une analyse démographique et économique ; la cartographie archéologique à l’échelle de l’Etat tout entier tout entier dégage des logiques d’implantation du temple et de la ville et constitue un outil essentiel pour l’étude de la politique de contrôle des territoires constitutifs de l’État.

à travers des exemples pris en divers points et en divers temps de l’Asie du Sud-Est, cette série de conférences s’interrogera ainsi sur la place qu’occupe le temple dans le développement des civilisations indianisées de la région, en péninsule Indochinoise comme ans l’archipel indonésien. Grâce au soutien de LVMH / Moët Hennessy.Louis Vuitton Cycle de conférences 2008-2009 « Temple, ville et territoire en Asie du Sud-Est ».

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