La Bhakti d’une reine
La Bhakti d’une reine
Śiva à Tirucceṉṉampūṇṭi
Schmid (Charlotte)


Collection : Collection Indologie
Numéro de collections : 123
Langue : Français
Lieu d'édition : Pondichéry
Support : Papier
Editeur : EFEO / Institut français de Pondichéry (IFP)
Prix (Euros) : 48
Etat : Disponible
Distributeur : EFEO Pondichéry Contact : shanti@efeo-pondicherry.org / distributeur online : scholarswithoutborders@gmail.com / distributeur Chennai : jibh.rkc@gmail.com


Description :
Pondichéry : IFP / EFEO, 2014, ix, 405 p.

ISBN (IFP) : 978-81-8470-198-2

ISBN (EFEO) : 978-2-85539-137-3

Résumé :
Élevé entre la fin du IXe et la première moitié du Xe siècle au coeur du delta de la Kāvēri du pays tamoul, en l'honneur du « grand dieu de Tirukkaṭaimuṭi », le temple shivaïte de Tirucceṉṉampūṇṭi constitue l'assise de cet ouvrage. Maintenant abandonné, ce temple est l'un des exemples les plus anciens d'un art dit Cōḻa. L'analyse conduit à proposer qu'il fut construit en l'honneur d'une des divinités shivaïtes chantées dans l'anthologie poétique des premiers hymnes à Śiva du pays tamoul, le Tēvāram (VIIe-IXe siècles). La difficulté à cerner l'identité du plus important des patrons du temple, la reine Pallava Māṟampāvai, répond à la complexité d'un site où s'entrelacent différents corpus, poèmes, épigraphes, sculptures, monuments Pallava et manifestations artistiques de la période cōḻa.
Tirucceṉṉampūṇṭi est ainsi exploré à travers trois directions de recherche principales : il s'agit de définir l'art Cōḻa en reconnaissant la contribution des temples royaux des Pallava et en s'interrogeant sur l'usage des labels dynastiques, d'explorer la relation entre le monde des textes et celui de l'archéologie à l'aide de deux corpus précis, l'un iconographique, l'autre épigraphique et, enfin, d'examiner la relation entre royal et local pour ce qui concerne le phénomène religieux connu sous le nom de "Bhakti". Femme active dans une région déterminée, se proclamant dans des inscriptions tamoules membre d'une famille des Pallava fameuse pour son épigraphie sanskrite, liée à une communauté de marchands plus qu'aux brahmanes, Māṟampāvai paraît  cristalliser les rencontres entre plusieurs mondes. L'univers divin n'est pas le moins complexe d'entre eux : Viṣṇu, Brahmā et plusieurs divinités féminines font partie intégrante de la scène sacrée d'un Śiva du lieu.

The heart of this book is a temple built in the Tamil-speaking South in the late 9th or early 10th century CE, at Tirucceṉṉampūṇṭi, near Trichy. Now abandoned, that temple is one of the earliest known Śaiva temples of the Cōḻa period. The evidence gathered here suggests that this shrine, dedicated to Śiva as "the great god of Tirukkaṭaimuṭi", was raised in honour of a deity who is lauded in the Tēvāram (7th - 9th centuries), a poetic anthology of the earliest surviving Tamil Śaiva hymns. A Pallava queen, Māṟampāvai, whose inscriptions are engraved on pillars found half-buried on the site, was the most prominent among its early patrons. The difficulty pinning down her complex identity echoes the difficulty of defining the site, which seems like a missing link connecting different corpora of evidence: poetic texts, epigraphs, carvings, Pallava monuments and Cōḻa-period art.
The site is therefore explored here in three ways: by an attempt to define "Cōḻa art" while acknowledging the contribution of Pallava royal temples and monuments raised by minor dynasties which call into question the use of any such dynastic label; by an investigation of the relation between the world of texts and that of archaeology through the study of one particular iconographic ensemble and one epigraphical corpus; and by an examination of the relation between royal and local, particularly in the realm of "Bhakti". As a woman active in this region who claims in Tamil inscriptions to be a member of a Pallava family famed for its Sanskrit epigraphy, and who appears more closely linked to a merchant community than to Brahmins, Māṟampāvai crystallises the encounters between several worlds. The divine realm is not the least complex of them, for Viṣṇu, Brahmā and female deities are an integral part of the sacred court of the Śiva wedded to this place.

Table des Matières :

Avant-propos

Introduction

Des textes et des images : la bhakti en question
Corpus épigraphiques du pays tamoul
Art des monarques Cōḻa et art de la période cōḻa
Depuis les Pallava : les études agamiques et l’analyse de l’iconographie

1.    Le Caṭaiyar de Tirucceṉṉampūṇṭi, site et corpus

Le Caṭaiyar de Tirucceṉṉampūṇṭi
Dieu et divinités du temple
Le monument et sa datation : littérature secondaire et corpus in situ
Le corpus épigraphique
Les inscriptions de Tirucceṉṉampūṇṭi : publication
Les inscriptions de la période pallava
Les inscriptions datées en année régnale cōḻa
Inscriptions et littérature secondaire
Le corpus iconographique : les frises du soubassement

2.    Viṣṇu aux rives de la Kāvēri : combattre et séduire

La geste de Rāma du temple de Tirucceṉṉampūṇṭi (10a-58a)
Un Rāmāyaṇa d’entre les rivières
Viṣṇu et Kr̥ṣṇa
Entre sanskrit et tamoul : le mythe du kuruntu et l’épisode du mortier (29b)
Roman de l’anneau de cheville (Cilappatikāram) et krishnaïsme méridional
Cilappatikāram et kuruntu
Le kuruntu dans le Tiviyapirapantam
L’effeuillage
Le soulèvement du mont Govardhana (30b)
Musicien et danseur au pot : les deux panneaux de la niche centrale ouest (33b-34b)
La lutte contre l’éléphant (37b) et la lutte contre le taureau (38b)
Les Kr̥ṣṇa de la face nord : images de la dévotion méridionale (45b-46b)
Varāha

3.    Brahmā : au nord du sanctuaire

Les Brahmā de la période pallava : le jeu de la diversité
L’attribut formant paire avec le rosaire
Śiva Jalandharasaṃhāramūrti
La grotte de la Trimūrti
Les premiers Brahmā de tradition brahmanique
Bouddhiques Brahmā
Brahmā et Skanda
Dans l’espace d’un temple shivaïte
Sur la face nord du temple
Rituels d’ablution du sanctuaire de Tirucceṉṉampūṇṭi
Des fondations royales aux fondations locales

4.    Le Mahādeva de Tirukkaṭaimuṭi

Mahādeva et Tirukkaṭaimuṭi
Les offrandes au dieu
Le Śiva du soubassement
Un dieu en mouvement
Figures shivaïtes de la niche sud
Le dieu musicien
La dakṣiṇāmūrti
Un dieu qui danse
Śiva dansants des fondations royales des Pallava
Au sud du temple
Face ouest : le Seigneur à demi-féminin
Des Ardhanārīśvara musiciens des Pallava au Śiva du sanctuaire de Tirucceṉṉampūṇṭi
Les femmes du soubassement
La déesse aux multiples bras
Entre déesse et démones
Un programme régional ?

5.    La bhakti de la Princesse Māṟaṉ

Les donatrices des inscriptions de Tirucceṉṉampūṇṭi
Femmes de cour
Donations de reines Pallava ou pallava
Māṟampāvai à Niyamam
Temples de Niyamam
La déesse de Niyamam
Premiers temples de pierre
De « Mahādevī »…
À mahādeva
La bhakti d’une reine
Reines et roi
Un autre modèle : brahmanes et marchands

Conclusions : une reine du terroir aux friches de l’art cōḻa
Viṣṇu, Brahmā, Śiva et la déesse
Royal, dynastique, régional, local
Pallava, Muttaraiyar, Irukkuvēḷ, Paḻuvēṭṭaraiyar
D’un roi l’autre, les reines

Annexes

Annexe I. Résumé anglais
Annexe II. Cartes
Annexe III. Extraits du Tēvāram
1. Hymne au dieu de Tirukkaṭaimuṭi, Campantar (Tēvāram 1. 111)
2. Strophe d’Appar où apparaissent les deux toponymes « Kaṭaimuṭi » et « Caṭaimuṭi », (Tēvāram 6.70.3)
3. Strophe de Cuntarar où apparaît le toponyme Kaṭaimuṭi (Tēvāram 7.70.3)
Annexe IV. Inscriptions (corpus épigraphique)
Annexe V. Panneaux sculptés du soubassement (corpus iconographique)

Bibliographie

Liste des toponymes

Index
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