Olivier De Bernon intervient sur le thème "Les élites sociales et religieuses dans les Codes anciens du Siam et du Cambodge". Ce séminaire s’inscrit dans la thématique « Élites » du séminaire ASIES (master AMO - Asie méridionale et orientale : terrains, textes et sciences sociales). De 10h30 à 12h, Maison de l'Asie, 22, avenue du Président Wilson, 75116 Paris, Grand salon, 1er étage (entrée libre). Les textes de loi traditionnels du Siam et du Cambodge – qui furent en vigueur du XVe au XIXe siècle environ, stipulent que la gravité d’un crime est considérée en fonction statut social de la personne qui a subi le vol ou le dol, et que la punition du coupable est considérablement aggravée si la victime est un membre de la « communauté monastique » (saṅgha), ou bien s’il s’agit d’un dignitaire au service du roi. Les mêmes textes disposent, en revanche, que pour un même délit et plus encore pour un même crime, dès lors qu’il est commis par un dignitaire ou par un « religieux ordonné » (bhikkhu), la punition doit être plus sévère et plus ignominieuse que pour toute autre personne, à proportion du rang ou de l’élévation du coupable. On examinera quelques exemples de cette sorte de « miroir juridique » dans lequel se reflète le statut des élites au Siam et au Cambodge. Légende : Manuscrit de 1804 du Code des trois sceaux (Siam)
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