Histoire, archéologie et société no.115
15 SEPTEMBRE 11
No 115
Cycle 2010-2011Représentations de l’au-delà : apports de l’archéologie et de l’histoire de l’art
Les moines de l’an mille et leur environnement social
Dominique Barthélémy
École pratique des Hautes Études
Autour de l’an mille (970-1070), les donations de nobles laïcs aux monastères se multiplient dans le royaume capétien (comme ailleurs en Europe). En bénéficient notamment des moines bénédictins comme ceux de l’abbaye de Cluny, attachés à la prière pour les âmes des morts. Cependant l’aumône n’a pas que des objectifs spirituels et proprement religieux : elle produit, entretient ou rétablit une relation d’amitié avec le monastère, et cette relation est socialement gratifiante en tant qu’indice de noblesse, en même temps qu’elle apporte des contreparties matérielles. Elle est même en fait, assez souvent, une manière honorable de régler un conflit né de la contestation d’une aumône précédemment effectuée par les ancêtres des « donateurs » : ce type de liens entre les nobles et les moines date en effet du VIIe siècle.Les moines de l’an mille se consacrent encore au culte des saints dont ils possèdent et exhibent les reliques miraculeuses, ce qui accroît leur richesse et leur prestige. Les donateurs recherchent l’aide de ces saints, autant et plus pour leur vie terrestre (pour y être guéris, victorieux ou libérés de captivité) que pour une intercession dans l’au-delà. Cette relation évolue toutefois rapidement au siècle suivant, notamment avec l’essor de l’ordre cistercien.
Date : jeudi 15 septembre 2011 à 15 heures
Lieu : Université de Pékin, département d’histoire, salle 108 (北京大学历史系,108会议室)
Contact : Peng Xiaoyu (Université de Pékin, département d’histoire) Tél. : 62 88 63 45 (bureau) ; E-mail : jerome@pku.edu.cn
Marianne Bujard (EFEO), Luca Gabbiani (EFEO) Tél. : 64 00 69 99 (bureau) ; E-mail : efeo2002@yahoo.com.cn
Cycle 2010-2011Représentations de l’au-delà : apports de l’archéologie et de l’histoire de l’art
Les moines de l’an mille et leur environnement social
Dominique Barthélémy
École pratique des Hautes Études
Autour de l’an mille (970-1070), les donations de nobles laïcs aux monastères se multiplient dans le royaume capétien (comme ailleurs en Europe). En bénéficient notamment des moines bénédictins comme ceux de l’abbaye de Cluny, attachés à la prière pour les âmes des morts. Cependant l’aumône n’a pas que des objectifs spirituels et proprement religieux : elle produit, entretient ou rétablit une relation d’amitié avec le monastère, et cette relation est socialement gratifiante en tant qu’indice de noblesse, en même temps qu’elle apporte des contreparties matérielles. Elle est même en fait, assez souvent, une manière honorable de régler un conflit né de la contestation d’une aumône précédemment effectuée par les ancêtres des « donateurs » : ce type de liens entre les nobles et les moines date en effet du VIIe siècle.Les moines de l’an mille se consacrent encore au culte des saints dont ils possèdent et exhibent les reliques miraculeuses, ce qui accroît leur richesse et leur prestige. Les donateurs recherchent l’aide de ces saints, autant et plus pour leur vie terrestre (pour y être guéris, victorieux ou libérés de captivité) que pour une intercession dans l’au-delà. Cette relation évolue toutefois rapidement au siècle suivant, notamment avec l’essor de l’ordre cistercien.
Date : jeudi 15 septembre 2011 à 15 heures
Lieu : Université de Pékin, département d’histoire, salle 108 (北京大学历史系,108会议室)
Contact : Peng Xiaoyu (Université de Pékin, département d’histoire) Tél. : 62 88 63 45 (bureau) ; E-mail : jerome@pku.edu.cn
Marianne Bujard (EFEO), Luca Gabbiani (EFEO) Tél. : 64 00 69 99 (bureau) ; E-mail : efeo2002@yahoo.com.cn