Pékin
Chine
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Responsable : Guillaume Dutournier

École française d'Extrême-Orient
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PRÉSENTATION
Conférences Histoire, Archéologie et société.no. 127
25 AVRIL 13
Histoire, archéologie et sociétéConférences académiques franco-chinoises No 127Qu'est-ce qu'un étranger dans l'Europe de l'époque moderne?Réflexions autour des catégories juridiques et des pratiques sociales Simona CeruttiEcole des Hautes Etudes en Sciences Sociales Plusieurs historiens travaillant sur les sociétés de l’époque moderne se sont trouvés confrontés à une évidence: la flagrante inadéquation de leurs propres catégories pour comprendre l’usage que les acteurs sociaux faisaient du mot « étranger » dans les sources les plus diverses. Ce terme pouvait ne pas être attribué à un individu originaire d’un pays lointain, alors que l’habitant d’un village avoisinant pouvait être traité d’étranger, ou des personnes apparemment proches, à la limite les membres d’une même famille, pouvaient se transformer en “étrangères”. Pourquoi ? Comment interroger des usages de ce mot qui aujourd’hui nous apparaissent incongrus ? Qu’est-ce qu’un étranger ?Dans mon intervention je voudrais rendre compte d’un parcours qui est parti du choix d’organiser la recherche autour des catégories utilisées par les contemporains ; de se laisser conduire, autant que possible, par les sources dans l’identification des terrains d’analyse pertinents, en essayant de faire abstraction du cadre dans lequel celles-ci ont été inscrites a posteriori, pour leur restituer leur propre contemporanéité et leurs significations contextuelles.Une catégorie juridique s’est révélée précieuse pour comprendre déjà dans quelle considération le droit tenait les étrangers : la catégorie des « personnes misérables ». Il s’agit d’une catégorie très répandue dans les traités juridiques et très souvent évoquée dans les salles des tribunaux de l’époque moderne, car les figures sociales qui la composent jouissent de privilèges particuliers : il s’agit des « paysans, des pauvres, des travailleurs, des orphelins, des veuves, des mineurs, des pèlerins, des marchands, des voyageurs », et finalement des « étrangers » (ceux ‘venant d’ailleurs’). L’analyse des prérogatives attribuées à ces figures sociales nous permettra d’avancer une interprétation de ce qu’on désignait en tant qu’étranger dans ces sociétés, ainsi que, par contraste, ce qui faisait un vrai citoyen, doté de tous les droits liés à l’appartenance reconnue à un lieu.    Date :       Jeudi 25 avril 2013 à 09 heures 30Lieu :     Académie chinoise des sciences sociales, Institut d’histoire du monde, No. 1 Dongchang hutong, av. Wangfujing, Dongcheng District, Pékin(北京市东城区王府井大街东厂胡同一号,中国社会科学院世界历史研究所)       Salle de conférence du 9e étage (九楼会议室)Contact :     Zhu Jianli (Académie chinoise des sciences sociales, Institut d’histoire du monde) Tél. : 65 27 05 03 (bureau) ; E-mail : jianlinihao@126.comLuca Gabbiani (EFEO)            Tél. : 64 00 69 99 (bureau) ; E-mail : efeo2002@yahoo.com.cn

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