Tsung-I Jao

Chaozhou (actuel Chao'an, Guangdong, Chine), 1917

Membre de 1974 à 1976

Commencée dans le service des publications de l'université Sun Yat-sen de Canton (1935-37), la carrière de Jao Tsung-I, après six années d'activité comme chercheur libre à Hong Kong (1937-1943), est celle de professeur dans diverses universités chinoises (Wuxi, Hong Kong, Singapour), plusieurs fois invité dans de grands centres universitaires étrangers (Yale, Paris, Taipei, Kyôto). Venu en France pour la première fois en 1956, à l'occasion d'un congrès d'études chinoises, il se lie d'une indéfectible amitié avec P. Demiéville. Commencent alors de s'établir entre lui et tout ce qui compte dans la sinologie française des rapports très privilégiés, qui le conduisent à apporter constamment l'aide de sa prodigieuse érudition à plusieurs programmes scientifiques français en études chinoises, à appuyer de sa propre notoriété mondiale la diffusion des travaux sinologiques français et à accueillir sans discontinuer avec une inaltérable bienveillance tous les jeunes chercheurs qui lui sont envoyés de France.

Jao Tsung-I est membre de l'EFEO du Ier avril 1974 au 30 novembre 1976. Ses recherches s'effectuent dans un premier temps à Hong Kong, son lieu de résidence, puis il séjourne en France en 1975-1976, dans le cadre d'une mission de recherche sur les documents des collections françaises. Il étudie notamment les estampages d'épitaphes recueillis par R. des Rotours et déposés à l'Institut des hautes études chinoises, ainsi que les peintures monochromes du fonds Pelliot de Dunhuang conservées à la Bibliothèque nationale.

Sa bibliographie compte quelque 50 ouvrages et 350 articles, relevant de tous les domaines de la sinologie classique. Jao Tsung-I est membre d'honneur de la Société asiatique (1980), docteur honoris causa de l'université anglaise de Hong Kong (1982) et de l'EPHE de Paris (1993), officier de l'ordre français des Arts et des Lettres (1973).

Publications (en France)

1971

(avec P. Demiéville), Airs de Touen-houang (Touen-houang k'iu). Textes à chanter des VIIIe-IXe siècles, Paris, CNRS.

1978

(avec P. Ryckmans & P. Demiéville), Peintures monochromes de Dunhuang (Dunhuang baihua), Paris, EFEO, 3 fasc. (Mémoires archéologiques, 13).

1979

« Les sept planètes et les onze planètes : étude sur un manuel astrologique daté de 974 par K'ang Tsouen, le manuscrit P. 4071 » [en chinois], in M. Soymié, éd., Contributions aux études sur Touen-houang, Genève, Droz, p. 77-85.

1979

« Fong Hi des Wei du Nord et les manuscrits bouddhiques trouvés à Touen-houang (une étude sur le manuscrit S. 996) », in ibid., p. 87-89.

1981

(éd.), Inscriptions tombales des dynasties Tang et Song, d'après le fonds possédé par l'École française d'Extrême-Orient, Paris / Hong Kong, EFEO (PEFEO, 127) / The Chinese University Press.

« (Zhang Qian suoshuo) Qiong zhuzhang zhi Qiong yu Yindai gong fang », in J. Gernet et M. Kalinowski, éd., En suivant la Voie Royale. Mélanges en hommage à Léon Vandermeersch, Paris, EFEO (Études thématiques, 7), p. 29-43.

 

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