Antoine Cabaton

Nérondes, 1863 - Vannes, 1942

Membre de 1898 à 1900

Devant très tôt gagner sa vie comme commis de pharmacie, A. Cabaton parvient cependant à poursuivre ses études, obtient un diplôme de pharmacie, prépare Médecine et devient externe à l'Hôpital Saint-Antoine, à Paris. En outre, il met à profit tous ses loisirs pour se former à l'orientalisme. Il s'inscrit à l'École du Louvre (études d'égyptologie), à l'École des langues orientales (diplôme d'arabe) et à l'École des hautes études (diplôme de sanskrit).

Il est recruté en 1897 à la Bibliothèque nationale comme « attaché aux travaux de catalogage », notamment à l'inventaire des manuscrits sur l'Asie du Sud et du Sud-Est. C'est alors qu'il a l'opportunité de passer deux années en Indochine, tout d'abord (à partir du 30 décembre 1898) comme secrétaire de Louis Finot, qui est en train d'organiser la Mission archéologique de l'Indochine, puis (mars 1899) comme secrétaire-bibliothécaire. A. Cabaton fait donc partie des membres pionniers de ce qui deviendra l'EFEO.

En 1899, il accompagne L. Finot et E. Lunet de Lajonquière à Java pour une étude de l'organisation de la Société des arts et des sciences de Batavia, la plus ancienne des institutions orientalistes en Extrême-Orient. Il entreprend des études sur les Cam d'Annam et du Cambodge et sur le monde malais. Cependant, la maladie l'oblige à démissionner : il quitte l'Indochine en juillet 1900 et reprend son travail à la Bibliothèque nationale dès 1901. Par la suite, en 1906, il est chargé de l'enseignement du malais à l'École des langues orientales (il est nommé professeur en 1920) et demeure à ce poste jusqu'en 1933, lorsqu'il prend sa retraite. L.-Ch. Damais compte parmi ses élèves.

Ses travaux sur les Cam paraissent à l'EFEO, tandis qu'il donne à la Revue du Monde musulman, entre 1906 et 1926, d'importantes contributions sur les langues, les religions, l'histoire et les problèmes contemporains d'Asie du Sud-Est, et à d'autres revues (Revue indochinoise, Bulletin de la Commission archéologique de l'Indochine, etc.) des études sur les sources ibériques relatives à l'histoire de l'Asie du Sud-Est péninsulaire. Son ouvrage général sur les Indes néerlandaises connaît un grand succès.

Sources

Archipel 26 (1983), p. 17-24 ; Brébion, 1935, p. 53-54 ; Deux siècles d'histoire de l'École des langues orientales, Paris, Hervas, 1995, p. 237-239.


Publications

1901

Nouvelles recherches sur les Chams, Paris, EFEO.

1906

(avec E. Aymonier), Dictionnaire cam-français, Paris, EFEO.

1910

Les Indes néerlandaises, Paris, E. Guilmoto, [version anglaise : Java, Sumatra, and the Other Islands of the Dutch East Indies, Londres, 1911].

1912

Catalogue sommaire des manuscrits indiens, indochinois et malayo-polynésiens de la Bibliothèque nationale, Paris, E. Leroux.

1913

The races and peoples of Indo-China, Londres.

1914

Brève et véridique relation des événements du Cambodge par Gabriel Quiroga de San Antonio, Paris, E. Leroux.

1919

Les Hollandais au Cambodge et au Laos au XVIIe siècle, Leyde.

 

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