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Benoît Jacquet

Nancy, 1973

Membre depuis 2008

Après son diplôme d’architecte (Ecole d’architecture de Paris-La Villette, 1998), Benoît Jacquet s’est intéressé à l’évolution du paysage urbain contemporain (DEA « Jardins, Paysages et Territoire », EHESS, 1999) avant de se spécialiser dans l’étude de l’architecture japonaise à l’Université de Kyôto, en tant que boursier du gouvernement japonais (1999-2005). Il soutient à l’Université de Kyôto, en 2002, un mémoire de master sur l’influence du milieu dans l’architecture résidentielle de Shinohara Kazuo puis, en 2006, un mémoire de doctorat sur les principes de monumentalité de l’architecture de Tange Kenzô. Chercheur post-doctorant (2006-2008) à l’Institut des Sciences industrielles de l’Université de Tôkyô, il soutient, en 2007, un doctorat en architecture, sous la direction de Jean-Louis Cohen et de Nicolas Fiévé, à l’Université de Paris-8, Institut français d’urbanisme.

Chercheur associé au Laboratoire de projet architectural et urbain du Département d’Architecture de l’Université de Kyôto (1999-2006), au Laboratoire « Architecture, Culture et Société » de l’Université de Paris-8 (2002-2007), au Laboratoire d’histoire de l’architecture, de l’urbanisme et des technologies en Asie de l’Université de Tôkyô (2006-2008) puis au Centre de recherche sur les civilisations chinoise, japonaise et tibétaine au Collège de France (depuis 2007), Benoît Jacquet prend la responsabilité du Centre de l’EFEO à Kyôto au printemps 2008. Maître de conférences à l’EFEO, il est actuellement chargé d’enseignement à l’Institut de Recherches en Sciences humaines de l’Université de Kyôto où il anime avec Silvio Vita (ISEAS, Scuola Italiana di Studi sull'Asia Orientale) un séminaire sur la perception du Japon moderne dans les textes des voyageurs au Japon (Soto kara mita Nihon kindai no kiroku).

Les travaux de Benoît Jacquet concernent l’histoire et les doctrines de l’architecture et de l’urbanisme dans le Japon contemporain. Partant d’une connaissance approfondie des doctrines de l’architecture moderne japonaise, son point de vue sur l’histoire de l’architecture japonaise s’inscrit dans une perspective épistémologique d’ « histoire croisée » marquée par la dynamique des transferts culturels entre l’Occident et l’Extrême-Orient. Ses recherches portent sur l’étude des formes matérielles de l’architecture (de l’échelle domestique à l’échelle monumentale), saisies à partir du terrain et des documents d’archives. Ses enquêtes explicitent l’apport théorique d’acteurs individuels (l’architecte, le commanditaire, l’antiquaire) dans la formation de l’histoire de l’architecture et de l’urbanisme japonais.

D’abord attiré vers les représentations littéraires du paysage urbain, notamment dans le roman policier (DEA, 1999), Benoît Jacquet s’oriente vers l’étude du discours architectural et sur l’analyse des textes d’architectes en rapport à la conception et à la réalisation d’œuvres d’architecture. Son travail de master sur les écrits de l’architecte Shinohara Kazuo (1925-2007) met en évidence l’influence des transformations de l’environnement physique et sociale sur la production du discours architectural (textes, dessins, constructions). Son étude de doctorat sur les principes de la monumentalité de l’architecture moderne dans les premières œuvres de l’architecte Tange Kenzô (1913-2005) prolonge cette approche culturelle de l’architecture vers une période cruciale pour la modernisation de l’architecture japonaise : des années 1930 à l’après-guerre. Ses recherches actuelles sur la naissance de la théorie architecturale japonaise pendant les ères Meiji et Taishô s’appuient sur une étude de l’architecture classique japonaise (17e siècle) et sur son interprétation dans le discours des architectes modernes.

Publications

2004

Jacquet Benoît, Takamatsu Shin, « L’Expo’70 comme achèvement de l’architecture moderne japonaise », in Yann Nussaume, éd., Anthologie critique de la théorie architecturale japonaise : le regard du milieu, Bruxelles, Ousia, p. 335-344.

2006 

« Tange Kenzô no “dentô” to “sôzô” no gainen ni hisomu monyumentariti no genri: Tange Kenzô no kenchiku gensetsu no keisei ni kan suru kenkyû 丹下健三の「伝統」と「創造」の概念に潜むモニュメンタリティの原理・丹下健三の建築言説の形成に関する研究 – Principles of Latent Monumentality in Tange Kenzô’s Concepts of Tradition and Creation. A Study of the Formation of Tange Kenzô’s Discourse », Nihon kenchiku gakkai keikakukei ronbun-shû 日本建築学会計画系論文集 – Journal of Architecture and Planning, No 601, Tôkyô, Académie d’architecture du Japon, mars, p. 211-216.

2006

« The Influence of Milieu in the Residential Architecture of Shinohara Kazuo. A Study of Architectural Discourse », Journal of Asian Architecture and Building Engineering, vol. 5, No 1, Tôkyô, Académie d’architecture du Japon, mai, p. 15-20.

2006

« Tange Kenzô », Universalia 2006, Paris, Encyclopaedia Universalis, p. 479-480.

2008

« A Place of Immanence: Hiroshima's Ground Zero », in Iris Aravot et Eran Neuman (ed.), Invitation to Archiphen, Some Approaches and Interpretations of Phenomenology in Architecture, Haïfa, The Center for Architectural Research and Development, Technion, I.I.T., 2008, p. 31-33.

2008

« Places of immanence: A Reinterpretation of the Origins of Architecture in Wartime Japan », in Iris Aravot, Eran Neuman, éd., Back to the Things Themselves: Architectural Experience, Memory and Thought, Haïfa, Technion I.I.T. [à paraitre].

2008

« Tange Kenzô et la question de la monumentalité japonaise. Analyse du discours architectural relatif au concours pour le Mémorial de la Construction de la Sphère de co-prospérité de la Grande Asie orientale », BEFEO, Ecole française d’Extrême-Orient, 46 pages [à paraître].

2012

Benoît Jacquet et Vincent Giraud, éd., From the Things Themselves: Architecture and Phenomenology, Kyoto, Kyoto University Press et EFEO, 541 p..

2012

Benoît Jacquet et Dermott Walsh, « Reduction to Japanness? Katsura Villa as a Discursive Phenomenon », dans From the Things Themselves: Architecture and Phenomenology,Kyoto, Kyoto University Press et EFEO p. 349-371.

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