Art,
archéologie et
anthropologie de l’Asie
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François
Lachaud
Ecole française d’Extrême-Orient
Le Japon de l’époque d’Edo fut sans doute l’une des civilisations dans laquelle les genres relevant du « fantastique » et de « l’étrange » occupèrent une place majeure dans les lettres et les arts. Les spectres féminins et leurs autres avatars, les femmes-serpents, ont accaparé l’attention populaire grâce aux doctrines développées par le bouddhisme concernant les femmes et surtout par le renouveau profond de la pensée et de la littérature religieuses dans les Japon des shōgun Tokugawa. La conférence fera largement appel à l’iconographie.
François Lachaud est maître de conférences à l’Ecole française d’Extrême-Orient. Il enseigne à la section des sciences religieuses de l’Ecole pratique des hautes Etudes. Ses recherches portent sur les relations entre bouddhisme et littérature à l’époque d’Edo (1603-1867) et sur les influences de la Chine et de l’Europe dans le renouveau des belles-lettres, la refondation de l’érudition et la naissance et l’affirmation de l’antiquariat au Japon. Il prépare une étude sur les formes d’écriture du fantastique dans le Japon prémoderne, notamment dans le chef d’œuvre de Takizawa Bakin (1767-1848) : Nansō Satomi hakken-den (La légende des huit chiens de Satomi à Nansō) composé entre 1814 et 1842.
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