link to forum "Chronique CIK "

 

2004

Kamaleswar Bhattacharya, « L’état actuel des travaux sur l’épigraphie sanskrite du Cambodge », Studia Asiatica 4-5 (2003-2004) = Du corps humain, au carrefour de plusieurs savoirs en Inde. Mélanges offerts à Arion Roşu par ses collègues et amis à l’occasion de son 80e anniversaire, p. 687-692.
Plus récente mise à jour de la série L’état actuel ... / The present state... (cf. K. Bhattacharya 1984b, 1984c, 1985, 1994, 1997, 2003 [voir infra]). « Pour que les recherches progressent, il faut corriger les travaux des grands maîtres, Barth, Bergaigne, Finot et Cœdès » (p. 688). Ce à quoi l’auteur s’est employé, comme il le rappelle à propos de quelques stances déjà examinées dans de précédents travaux : « j’ai éclairci toutes ces questions, et bien d’autres, au fil de ces 43 dernières années » (p. 690). Il donne un nouvel exemple de cette nécessité avec la stance XVIII de K. 235 (Sdok Kak Thom), dont il explique le terme âbhîla ; de la partie sanskrite de cette même inscription (130 stances), l’auteur a du reste préparé en 1999-2000 une édition et une traduction nouvelles (p. 692), dont on attend avec impatience la publication (comme aussi celle de sa contribution au P. C. Bagchi Centenary Volume, cf. p. 688 n. 2). Un appendice sur le terme vidha complète l’entrée n° 300 des RVISC de l’auteur (Paris : EFEO, 1991).
Sur un point, la vigilance à laquelle l’auteur nous a accoutumés semble avoir été relâchée (p. 688) et il aura mal compris – ou ignoré – le résumé paru dans l’Annuaire EPHE, Section des Sciences religieuses 110 (2001-2002), p. 150, où est proposée une interprétation de la stance LXXVI de K. 806 (Prè Rup) différente de celle de Cœdès et analogue à celle que l’auteur esquisse. [Gerdi Gerschheimer]

Emma C. Bunker and Douglas Latchford, Adoration and Glory: The Golden Age of Khmer Art. Chicago : Art Media Resources, 2004. xxiii-495 p., ill.
Sur cet ouvrage, voir le compte rendu de Pierre Baptiste et Thierry Zéphir dans Arts asiatiques 59 (2004), p. 182-184. Quatre des pièces présentées sont inscrites :
- n° 70 (p. 213-215) : statue d’Avalokite"svara/"Siva. L’inscription consiste en trois chiffres, donnant probablement la date (en ère çaka) de la fonte de la statue.
- n° 122 (p. 344-345) : poignard inscrit. L’inscription en question n’est autre que K. 1048. Une édition et une paraphrase en sont proposées ici, sur lesquelles nous reviendrons ultérieurement.
- n° 175 (p. 472-473) : bol inscrit. L’inscription, que la reproduction ne permet pas de lire, mentionnerait le nom de "Srii Tribhuvanaadityavarmmadeva.
- n° 178 (p. 479) : bol inscrit. L’inscription, que la reproduction ne permet pas de lire en totalité, mentionnerait que le bol a été offert en çaka 1138 par Jayavarman [VII] à Vra.h Loke"svara.

Christophe Pottier, « À propos du temple de Banteay Chmar », Aséanie 13 (juin 2004), p. 133-149.
Présentation de la réimpression de « “Bantéai Chhmar”, ville ancienne du Cambodge », de George Groslier (1937), dans ce même numéro d’Aséanie (p. 151-161). Concluant sur les pillages dont a souffert le temple de Banteay Chmar depuis une douzaine d’années (p. 143-146), l’auteur relate entre autres l’épisode qui permit à l’inscription K. 227 d’intégrer les collections du musée national de Phnom Penh en mars 2000 (n° ka 2854). Des informations sur deux ou trois autres inscriptions de Banteay Chmar figurent p. 144 n. 17.

Saveros Pou, Dictionnaire vieux khmer-français-anglais / An Old Khmer-French-English Dictionary. Paris ; Budapest ; Torino : L’Harmattan, 2004. iv-xxv-732 p. – Isbn 2-7475-7345-1. Prix : 68 euros.
Tous les étudiants et chercheurs intéressés aux inscriptions du pays khmer se réjouiront de la parution de cette nouvelle édition, copieusement augmentée, du Dictionnaire vieux khmer-français-anglais paru en 1992 (Paris : Cedoreck) et apparemment épuisé. Ceux qui n’ont pu se procurer la 1re édition disposeront maintenant d’une réimpression de qualité (p. I-XXV, p. 1-555 ; les cinq planches de l’éd. originale n’ont pas été reproduites). Un avertissement bilingue (p. i-iv) retrace la genèse de l’ouvrage ; incidemment, il annonce aussi la préparation d’un 4e volume de Nouvelles inscriptions du Cambodge (NIC). Les résultats des recherches de l’auteur depuis 1992 (en particulier dans ses NIC II-III, Paris, EFEO, 2001) sont consignés dans un supplément (p. 557-731) où apparaissent soit des entrées nouvelles, soit des entrées de 1992 réactualisées. Nous comptons revenir prochainement sur cet important ouvrage. [Gerdi Gerschheimer]

Alexis Sanderson, « The "Saiva Religion among the Khmers (Part I) », BEFEO 90-91 (2003-2004), p. 349-462.
Résumé.

Peter Skilling, « Traces of the Dharma. Preliminary reports on some ye dhammaa and ye dharmaa inscriptions from Mainland South-East Asia », BEFEO 90-91 (2003-2004), p. 273-287.
Résumé. Parmi les inscriptions étudiées figurent :
K. 987 (Thaïlande). Nouvelle édition, complétant celle de Cœdès dans IC VII, p. 162.
K. 1166 (Thaïlande). Édition princeps (p. 278-279).

2003

Olivier de Bernon, « L’inscription thaïe du Vatt Buddhaghosaacaary de Phnom-Penh (K. 1213) », dans Dedications to Her Royal Highness Princess Galyani Vadhana Krom Luang Naradhiwas Rajanagarindra on her 80th birthday, Bangkok, The Siam Society, 2003, p. 137-144.
Édition princeps, avec traduction française, de l’inscription K. 1213, commanditée par le général siamois Phaya Bodin vers 1842. Voir aussi la notice (p. 542) consacrée à cet article dans le compte rendu de l’ouvrage dû à François Lagirarde, paru dans le BEFEO 90-91 (2003-2004), p. 539-544.

Kamaleswar Bhattacharya, « The Present State of Work on the Sanskrit Epigraphy of Cambodia », Proceedings of Papers, International Sanskrit Conference on Sanskrit in Southeast Asia : The Harmonizing Factor of Cultures, Silpakorn University, May 21-23, 2001, Bangkok, Silpakorn University, 2003, p. 128-131.
Illustrant « the confusion into which Sanskrit epigraphy of Cambodia has fallen these days » (p. 129), cet article, qui s’insère dans une série de contributions de l’auteur sur l’état actuel de la recherche sur l’épigraphie sanskrite du Cambodge (voir supra ad K. Bhattacharya 2004), rappelle entre autres, en renvoyant à quelques-uns de ses précédents travaux, la nécessité de corriger les œuvres des grands maîtres du passé.
Comme donnée nouvelle, l’auteur livre le texte d’une partie de la stance XXIII et celui de la stance XXXVII de K. 1198 (l’inscription dite d’O Smach, dont le texte khmer a été édité, traduit et commenté par S. Pou, NIC III, 2001, p. 240-260). Il nous apprend aussi qu’il a consacré une année à Bonn [1999-2000] à rééditer et retraduire une sélection d’inscriptions du pays khmer, dont la fameuse inscription de Sdok Kak Thom (K. 235). La publication de ce travail, attendue avec impatience par tous ceux qui connaissent et apprécient la maîtrise de l’auteur en sanskrit et dans les çâstra, ne manquera pas de dissiper une partie de la « confusion » qu’il déplore. [Gerdi Gerschheimer]

Chirapat Prapandvidya, « Pimai Inscription: The Evidence of Syncretism of Buddhist with Shaivism in King Suuryavarman I’s Reign », Proceedings of Papers, International Sanskrit Conference on Sanskrit in Southeast Asia : The Harmonizing Factor of Cultures, Silpakorn University, May 21-23, 2001, Bangkok, Silpakorn University, 2003, p. 39-43.
Éd., trad. anglaise et commentaire d’une inscription sanskrite et khmère de Phimai. Cette contribution reprend le texte de l’article que l’auteur donna en 1991, sous un titre quasi identique (y manquait le mot « King »), dans Phasa Charuek, Felicitation Volume presented to Professor Prasert Na Nagara by his friends, pupils and admirers, Bangkok, Department of Oriental Languages, Silpakorn University, p. 220-228. L’inscription n’est autre que K. 953, dont l’édition princeps date de 1959 (dans le journal thaïlandais Çilpâkara 2/5), et qui fut rééditée, entre autres, par G. Cœdès en 1964 (IC VII, p. 124-126), avec une trad. française. Il est dommage que l’auteur ignore ces deux publications. [Gerdi Gerschheimer]

Peter Skilling, « An O.m Ma.nipadme Huu.m Inscription from South-East Asia », Aséanie 11 (juin 2003), p. 13-20.
Résumé : [lien]. Rappels sur le mantra bouddhique o.m ma.nipadme huu.m ; description, éd. nouvelle [cf. NIC II, 2001, p. 129] et trad. anglaise de l’inscription K. 1154 conservée au Walters Arts Museum, Baltimore (Maryland, USA).

Peter Skilling, « Dvaaravatii: Recent Revelations and Research », dans Dedications to Her Royal Highness Princess Galyani Vadhana Krom Luang Naradhiwas Rajanagarindra on her 80th birthday, Bangkok, The Siam Society, 2003, p. 87-112.
Sur cet article, voir les pages 541-542 du compte rendu de l’ouvrage dû à François Lagirarde, paru dans le BEFEO 90-91 (2003-2004), p. 539-544. L’article comporte entre autres (p. 96-97) une édition nouvelle et une traduction anglaise de l’inscription K. 1009 (Wat Chantuk, Thaïlande), dont un fragment nouveau a été découvert depuis son édition princeps par C. Jacques dans le BEFEO 56 (1969), aux pages 68-69 (avec pl. XXI fig. 8 et 9).

Peter Skilling, « Random Jottings on "Sriighana: An Epithet of the Buddha », Annual Report of the International Research Institute for Advanced Buddhology (Soka University, Academic Year 2003), vol. 7 (March 2004), p. 147-158.
L’auteur établit que le terme çrîghana, attesté dans plusieurs textes sanskrits – dont l’Amarakoça – et des inscriptions indiennes, népalaises ou du pays khmer (ces dernières au nombre de 9 selon un document inédit de C. Jacques), est un nom du Buddha qui ne révèle pas d’affiliation à une école particulière du bouddhisme. Parmi les inscriptions du pays khmer comportant le terme, on relève K. 339 (Cambodge, xe s. de n. è.), K. 1158 (Thaïlande, 1067 de n. è.) et K. 879 (Cambodge, xie s. de n. è.).

2002

Ancient inscriptions of Cambodia (A research project involving creation of ancient Khmer fonts, computer transcription in ancient and modern Khmer, and Roman transliteration, including bibliographic database). 4 volumes. Phnom Penh : Unesco, 2002. xvii-1731, x-353 p.
Édition dispendieuse d’un large échantillon d’inscriptions (243), en caractères préangkoriens et angkoriens (ces derniers de 5 types), en caractères khmers modernes et en caractères latins. Le vol. III comporte également des tableaux des différentes polices. Le vol. IV reproduit – sans mention de leur provenance – des estampages des 243 inscriptions.