Bertrand Porte

Lyon, 1961

Contractuel de l'EFEO de 1996 à 2006
Ingénieur d'étude à l'EFEO depuis 2007

B. Porte à débuté des études d'aménagement du territoire avant de suivre le cursus de « Conservation restauration des œuvres sculptées » de l'Ecole des Beaux de Tours. Son mémoire de diplôme (1989) était consacré à la restauration des modèles monumentaux en plâtre des figures de Bara et Vialat du sculpteur François Sicard (monument à la Convention Nationale installé au cœur du Panthéon). Les plâtres restaurés donnèrent lieu à une exposition au musée des Beaux Arts de Tours la même année.

A partir de 1990, B. Porte travaille à son compte, souvent en association avec d'autres conservateur-restaurateurs dans de nombreuses régions de France auprès d'institutions et collectivités locales surtout à la restauration d'œuvres en pierre mais aussi de sculptures en bois et terre cuite pour répondre à des exigences monumentales et muséales. Travaux en région parisienne, au château de Versailles, sur l'aile Colbert du musée du Louvres, en région Centre, dans l'Oise, en Bretagne et dans le lyonnais. B. Porte intervient aussi auprès du Fonds Régional d'Art Contemporain (FRAC) des pays de Loire et au Château d'Oiron avec le Fonds National d'Art contemporain (FNAC) comme conseiller technique.
En 1996, B. Porte est retenu par la Direction des Musées de France pour se rendre à Phnom Penh avec l'EFEO afin d'installer un atelier de conservation-restauration de sculpture au sein du Musée National du Cambodge et de former une équipe de conservateurs-restaurateurs. Initialement la mission était essentiellement focalisée sur les restaurations d'œuvres sélectionnées pour l'exposition du Musée Guimet au Grand Palais « Angkor et dix siècles d'art khmer » (1997). 

Les attentes et besoins considérables devant le mauvais état des collections et les difficiles conditions de conservation, ainsi que l'intérêt de l'EFEO pour ces travaux, ont conduit B. Porte à poursuivre et à développer les activités de l'atelier avec l'EFEO. De très nombreuses restaurations, qui consistent bien souvent au départ à des « dé-restauration », sont réalisées progressivement sur les collections de sculptures en grès. Elles sont conduites selon des thématiques qui permettent d'améliorer les présentations comme pour les linteaux sculptés, la statuaire du Phnom Da, les inscriptions lapidaires, et de réaliser de petites expositions (Ganesa ; Bouddha post-angkoriens ; Nouvelles acquisitions ; Divinités féminines). 

B. Porte et ses collaborateurs interviennent aussi pour les dépôts et musées de province (Conservation d'Angkor à Siem Reap, musées de Battambang, de Takeo de Kompong Cham..) ainsi que dans des monastères.
A partir de 2003, B. Porte se rend régulièrement au musée de sculpture Cham de Da Nang (centre Vietnam) pour y former des personnels et mettre en place un atelier avec le soutien de l'ambassade de France à Hanoi. Les travaux menés avec ses collaborateurs cambodgiens permettent d'organiser l'exposition sur l'art du Champa au musée des Arts Asiatique Guimet (2006) puis la réfection des salles du musée consacrées à l'art de My Son et Dong Duong (2009). Des opérations du même type sont également menées au musée d'Histoire d'Ho Chi Minh ville à partir de 2006, puis au musée de site de Vat Phu (sud Laos), à partir de 2010.

Depuis 2010 B. Porte collabore avec C. Fischer (Material Science and Engineering - UCLA) pour l'étude des roches sculptées de la période du Funan.
Outre la conservation-restaurations et les recherches sur la statuaire du Cambodge ancien, depuis 2010, B. Porte supervise le catalogage et la numérisation des fonds photographiques du Musée National du Cambodge. Ce catalogage à donné lieu à trois expositions : « Histoire du Musée National du Cambodge » (2010) ; « Avec les danseuses royales du Cambodge » (2012) d'après des photos de Georges Groslier (1917) et « Cérémonies funéraires royales » (2013).